Carence en iode : un enjeu de santé publique largement sous-estimé
L’Hôpital universitaire de Bruxelles (H.U.B) rappelle, à l'occasion de la journée mondiale de la thyroïde du 25 mai, qu'il est urgent d’agir pour garantir à chaque citoyen un apport quotidien suffisant en iode, élément essentiel à la santé thyroïdienne.
Malgré la disponibilité du sel iodé, la majorité du sel consommé via les aliments industriels reste non iodé. Aujourd’hui, plus de la moitié des adultes en Europe ne reçoivent pas suffisamment d’iode. La situation est identique en Belgique. Les femmes enceintes et allaitantes, les enfants et les personnes âgées sont les plus vulnérables.
Une carence silencieuse, aux effets durables
L’iode est indispensable à la production des hormones thyroïdiennes, qui régulent le métabolisme, la croissance et le développement du cerveau. Un déficit, même modéré, peut entraîner :
- Un goitre (gonflement visible du cou causé par l’hypertrophie de la thyroïde),
- Des nodules thyroïdiens (petites masses dans la thyroïde, parfois actives), De l’hyperthyroïdie (production excessive d’hormones, provoquant nervosité, perte de poids, palpitations...).
« L’objectif n’est pas de consommer plus de sel, mais de remplacer le sel de table classique par du sel iodé, disponible dans tous les supermarchés », insiste le Dr Moreno-Reyes, chef de clinique au service de médecine nucléaire de l’H.U.B.