Le journal du medecin
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Des choix judicieux sont nécessaires en matière de dépistages précoces

À l'heure actuelle, nous sommes de plus en plus fréquemment testés d'un point de vue médical et on nous dit donc de plus en plus souvent que nous sommes malades ou que nous pourrions le devenir. Cela peut sauver des vies, mais aussi y nuire, estime le Conseil néerlandais pour la santé publique et la société (Raad Volksgezondheid & Samenleving) dans un rapport. En Belgique, le Centre Fédéral d'expertise des soins de santé (KCE) souhaite également ouvrir le débat sur cette question, rapporte jeudi De Standaard. Des choix judicieux s'imposent en effet en la matière.

Les diagnostics et dépistages de plus en plus précoces causent de l'anxiété chez les patients. Par ailleurs, les coûts augmentent et c'est la société qui les supporte. En outre, le traitement approprié des patients présentant des affections plus graves est retardé, pointe le rapport. 
Le diagnostic du "prédiabète" en est un exemple. Le diabète de type 2 est une maladie grave. On pourrait donc penser que plus tôt il est détecté, moindre sera le risque de conséquences graves. Mais ce n'est pas toujours vrai.
Avec un diagnostic de "prédiabète", de nombreuses personnes deviennent inutilement patientes, explique le docteur Ann Van den Bruel, directrice générale du KCE et professeur de médecine générale à la KU Leuven. Celle-ci s'intéresse depuis vingt ans à "l'élargissement du diagnostic", ce phénomène par lequel de plus en plus de diagnostics sont posés, à un stade plus précoce pour des symptômes plus légers.
Selon Ann Van den Bruel, les avantages du dépistage ne l'emportent pas toujours sur les désavantages. "Le programme de dépistage doit répondre aux exigences de qualité nécessaires", explique la directrice générale. "Par exemple, j'ai un problème avec 'Euromelanoma', une initiative qui permet aux dermatologues de dépister gratuitement les mélanomes pendant une semaine. Mais son effet positif n'a jamais été prouvé", relève-t-elle. "Le nombre de diagnostics a bien sûr fortement augmenté, car nous détectons beaucoup plus de petits cancers cutanés précoces. Pourtant, le nombre de cancers cutanés agressifs et avancés reste stable. Le dépistage est donc peu efficace, alors que les capacités des dermatologues diminuent."
Ann Van den Bruel appelle dès lors les prestataires de soins de santé à faire des choix judicieux et à veiller à un équilibre entre avantages et désavantages, surtout maintenant que les possibilités technologiques augmentent.

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Écrit par Belga

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